La Chaire pour l'emploi et l'entrepreneuriat des femmes lance sa newsletter !
Trois fois par an, nous vous proposons de partager avec vous l'essentiel des actualités et des travaux de la Chaire.
L'édito d'Anne Boring
Depuis 2018, la Chaire pour l’emploi et l’entrepreneuriat des femmes mène des travaux de recherche sur l’égalité femmes-hommes dans l'enseignement supérieur et sur le marché du travail. Les travaux de recherche portent sur des sujets tels que les différences de genre dans les choix d'études supérieures, l’accès aux postes à responsabilité et de direction, les écarts de rémunération, l’accès au financement dans l’entrepreneuriat, la ségrégation professionnelle et l'autonomie économique des femmes. Le programme s'appuie sur l'expertise unique de Sciences Po en matière d'évaluation d'impact, d'égalité de genre et d'entrepreneuriat, à travers le Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP), le Centre pour l'Entrepreneuriat et le Programme de recherche et d'enseignement des savoirs sur le genre (PRESAGE).
L'un des objectifs du programme est de faire connaître les résultats des travaux de recherche sur ces questions d’égalité professionnelle à un large public. C’est pourquoi nous lançons cette lettre d’information. Trois fois par an, nous vous proposons de découvrir les avancées de nos travaux de recherche.
À l’occasion du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Chaire vous propose un article consacré aux relations existant entre inégalités salariales et violences conjugales. Bonne lecture !
À l'occasion du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Chaire explique en quoi la réduction des inégalités salariales permettrait de diminuer les violences domestiques.
Publication : Turning back the clock : beliefs in gender norms during lockdown
Anne Boring et Gloria Moroni présentent une enquête menée sur un échantillon représentatif de 1 000 personnes en France visant à mesurer l’impact du confinement sur les croyances liées aux normes de genre. Les résultats de l’enquête montrent que le confinement s’est accompagné d’un accroissement des croyances en des normes de genre traditionnelles. Les résultats de l’analyse sont également en cohérence avec l'hypothèse du « virage conservateur » (conservative shift hypothesis), selon laquelle une augmentation des incertitudes, notamment économiques, accroît le soutien à des idées conservatrices. Dans l'ensemble, ces résultats suggèrent qu'il n'y a pas d'effet de cliquet pour les croyances dans les normes de genre : les individus peuvent revenir à des croyances plus traditionnelles, par exemple lorsqu'ils perdent la possibilité d'externaliser les tâches domestiques ou lorsque la stabilité économique diminue.
Corrélation entre les normes d'égalité des sexes et les taux d'emploi maternel, pays de l'OCDE
Graphique 3, Boring & Moroni (2021)
Évolution des croyances en matière de normes de genre en France, entre 1990 et 2020
Working Paper : Gender and Choices in Higher Education
Dans cet article, Anne Boring et Jennifer Brown analysent les données d'une université française spécialisée dans les sciences sociales. Les chercheuses concentrent leur analyse sur les choix formulés par les étudiants et étudiantes pour participer à un programme d’échange obligatoire à l’étranger. Elles constatent que, malgré de meilleures notes en moyenne, les étudiantes choisissent des universités moins bien classées que leurs homologues masculins. Ces différences de choix sont particulièrement marquées chez les étudiants et étudiantes les plus performants académiquement.
Salaires initiaux et pourcentage de femmes parmi les diplômé-e-s de l'enseignement supérieur
Tâches ménagères : plus d’égalité avec le confinement ?
Pendant le premier confinement, les femmes ont déclaré consacrer plus de temps aux tâches ménagères et à la prise en charge des enfants que les hommes. Cet écart s’explique notamment parce que :
1. Les femmes sont davantage concernées par la réduction du temps de travail que les hommes, notamment pour s’occuper des enfants.
2. Les femmes sont davantage concernées par le télétravail que les hommes en raison du type de métier qu’elles occupent.
Un nouvel outil de lutte contre les inégalités salariales, l’Index de l’égalité professionnelle femmes hommes, a été créé par la loi du 5 septembre 2018. Quelles sont les principales caractéristiques de cet Index et quel bilan en tirer 3 ans après son entrée en vigueur ?
Le taux de chômage des femmes françaises :
un indicateur en trompe-l'oeil
Dans cet article de vulgarisation, la Chaire revient sur un indicateur régulièrement invoqué dans le débat public : le taux de chômage, qui ne permet pas à lui seul de comprendre la persistance des inégalités femmes-hommes sur le marché du travail, les françaises continuant d’être davantage concernées par le chômage "de l'ombre" (halo autour du chômage, sous-emploi et travail à temps partiel).
Plus de femmes dans les postes à responsabilité = croissance économique de l'entreprise ? Présentation de certains arguments en faveur de la diversité en entreprise avec @datagora.fr.
L'inégal accès au financement
Une datavidéo revient sur les différents rouages qui aboutissent à une différence de financement importante entre femmes et hommes entrepreneurs.
Peut-on briser le plafond de verre ?
"Plafond de verre": qu'est-ce que ce terme signifie exactement ? Comment le briser ? Une datavidéo Le Lab' explique pourquoi plus on monte dans la hiérarchie en entreprise, moins il y a de femmes.