Dans « Sous la surface », Martine Michaud nous invite à déambuler entre de somptueux tableaux grand format, en noir et blanc, et d’où la vie humaine est absente. Nous entrons dans la caverne habitée par des structures étranges formées par la chute rebondissante des gouttes d’eaux calcaires et par les filets luminescents des vers luisants qui ne se révèlent que dans le noir.
L’artiste plonge dans l’univers du sombre et de la pierre afin d’en extraire une matérialisation lumineuse, aussi légère que ses photographies grand format suspendues, imprimées sur tissus. Comme dans les contes initiatiques, elle confronte notre part d’ombre terrifiante, celle qu’on préfère ignorer. Descendre « Sous la surface », c’est passer de l’autre côté du miroir pour découvrir ce qu’on nous cache ou qu’on se cache à soi-même ; c’est aussi la promesse d’y découvrir des ressources et des libertés insoupçonnées.
Avec cette exposition, Martine Michaud nous emmène loin des couleurs vibrantes des temples himalayens et des portraits saisissants des Bhoutanais.e.s qu’elle a présentés ces dernières années. Mishô revient vers sa pratique plus picturale introduite en 2011 à la Galerie Luz dans Zones translucides, une exposition de photos aux frontières poreuses entre le figuratif et l'abstrait, qui nous incitaient à regarder autrement ce que nos yeux perçoivent afin d’en dégager de nouvelles perspectives.
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