Edito... 
La question migratoire est tristement d’actualité durant ce premier semestre 2015. A travers les tragiques naufrages en Méditerranée ou les évacuations de camps de fortune dans les villes françaises, chacun a pu mesurer ce qu’endurent des personnes qui ont tout abandonné et qui ont risqué leur vie en espérant un avenir meilleur en Europe.
Les débats se concentrent sur la gestion de l’urgence (secours en mer, hébergement, gestion des « flux » et « quotas » entre les pays européens).  Pourtant, les motivations de ces migrants sont peu abordées. Ces femmes et ces hommes préféreraient vivre dans leur pays, auprès des leurs, sans subir de déracinement physique et culturel. Quelle chance donnons nous, pays du Nord, aux pays du Sud, de se développer afin que chacun sur Terre, puisse manger à sa faim, se loger, s'épanouir et vivre dignement ? De multiples facteurs concourent au sous développement chronique (traités commerciaux inégaux, intérêts de dettes mille fois remboursées, guerres, subventions publiques et dumping commercial des sociétés transnationales,…) tuant dans l’œuf tout développement local.
VSF, témoin des conséquences de ces politiques, invite chacun à s’interroger sur les causes profondes de ces migrations imposées et les actes politiques qu’il conviendrait de prendre. Nous invitons chacun à s’engager, à sa mesure, afin que demain, chaque Homme puisse vivre dignement, tel qu’énoncé dans l’article 2 de nos statuts.

Thomas Grunemwald - Secrétaire adjoint